Guinée : 8 mars – Les vendeuses interpellent l’État sur leurs défis quotidiens

Le 8 mars est une date marquante pour les femmes du monde entier, célébrée chaque année pour honorer leur lutte pour les droits et l’égalité. Cette année, cette journée coïncide avec le mois de Ramadan. À cette occasion, nous avons enquêté sur les réalités vivantes des vendeuses au marché de Gbessia, situé dans la commune de Matoto, qui se trouvent confrontées à des défis quotidiens. Leurs témoignages révèlent des réalités économiques et sociales préoccupantes, en appelant à un soutien accru de la part des autorités.

Un quotidien difficile pour les vendeuses de Gbessia

Les femmes qui travaillent sur le marché de Gbessia jouent un rôle clé dans l’économie locale. Leur activité ne se limite pas à la simple vente de produits alimentaires ; elles sont souvent le pilier économique de leurs familles. Cependant, la crise économique actuelle accentue leurs défis. Des problèmes tels que l’accès limité aux financements, les fluctuations des prix des matières premières, et les contraintes logistiques pèsent sur leur activité.

Les défis rencontrés : un cri de détresse

Au cœur de ce marché animé, les vendeuses partagent leurs préoccupations :

  • Manque de ressources financières : De nombreuses vendeuses peinent à obtenir des crédits auprès des banques, rendant difficile l’approvisionnement en marchandises.
  • Fluctuation des prix : Les hausses incessantes des prix des denrées alimentaires entraînent une baisse de leur marge bénéficiaire.
  • Infrastructures insuffisantes : L’état des routes et des installations au marché complique le transport des produits, ajoutant une couche d’incertitude à leurs affaires.

Lors d’une discussion avec Aminata, une fréquente vendeuse de fruits et légumes, elle exprime son inquiétude : « Nous travaillons dur, mais sans le soutien de l’État, il est difficile de survivre. Nous espérons que cette journée du 8 mars apportera une meilleure attention à nos conditions de travail ». Ce sentiment se reflète chez beaucoup de ses collègues, qui demandent une politique de soutien plus renforcée.

Appels à l’action : un soutien indispensable

Face à la détresse économique qu’elles vivent, ces femmes appellent les autorités à prendre des mesures concrétes. Voici quelques attentes formulées :

  • Accès à des crédits adaptés : La mise en place de fonds d’aide ou de microcrédits spécialement dédiés aux femmes entrepreneures pourrait faire la différence.
  • Formation et soutien technique : Des programmes de formation sur la gestion d’entreprise pourraient leur permettre d’améliorer leurs performances commerciales.
  • Infrastructures améliorées : Investir dans le marché et ses environs faciliterait non seulement les transactions mais attirerait également plus de clients.

Ces demandes s’inscrivent dans une volonté plus large de reconnaître le rôle essentiel des femmes dans l’économie guinéenne et de leur accorder la place qu’elles méritent.

Contexte socio-économique : une réalité partagée

La Guinée, comme de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest, fait face à des défis économiques croissants exacerbés par la pandémie de COVID-19. Les inégalités de genre dans l’économie restent marquées, et les femmes, qui représentent une part significative de la main-d’œuvre informelle, sont souvent les plus affectées par ces crises. L’accès limité à des ressources, combiné à des normes sociales parfois restrictives, rendent leurs luttes encore plus ardentes.

Une solidarité à construire

Les témoignages des vendeuses de Gbessia invitent à une réflexion plus profonde sur la place des femmes dans l’économie guinéenne. Les initiatives de soutien doivent être non seulement des réponses à des crises spécifiques mais aussi des structures durables qui encouragent l’entrepreneuriat féminin. Le développement d’une économie inclusive ne peut se faire sans leur voix et leur contribution.

À retenir

  • Le 8 mars 2025, les vendeuses de Gbessia demandent de l’aide en raison des difficultés économiques croissantes.
  • Les principales préoccupations incluent le manque d’accès aux financements, les fluctuations des prix et les infrastructures insuffisantes.
  • Des appels à la mise en place de programmes de soutien sont lancés pour améliorer leur situation.

Quel rôle pensez-vous que l’État devrait jouer pour soutenir les femmes dans le secteur informel en Guinée ?

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